Trois ans après (I) : Borisoglebski, Zagorsk / Сергиев Посад

Il y a trois ans exactement, je découvrais – enfin – les villes historiques de l’Anneau d’Or et Moscou  – lire : http://lemondenimages.me/2013/12/14/bulbes-bell-towers/.

Petit retour en épisodes sur ce fabuleux voyage en Russie profonde.

À une vingtaine de kilomètres de Rostov Veliky, à 80 km de la capitale régionale Iaroslavl, à l’écart des circuits touristiques, comme hors du temps, on découvre le petit village et le monastère de Borisoglebski… dans un état qui est celui de tout le patrimoine de ce type quand il n’est pas sous le regard des visiteurs étrangers ! Pour l’anecdote – émouvante – des moines nous apercevant dans l’enceinte du monastère firent sonner les cloches, un jour de semaine à 16 heures, juste pour nous. Le visiteur est si rare…

ImageImageImageImageImageImageJ’ai demandé par la suite au jeune violoniste, plusieurs fois invité à Liège, Nikita Boriso-Glebski, si sa famille avait un lien avec ce village et ce monastère. Il n’en sait rien, mais l’homonymie l’a interpellé !

Sur la route, des paysages comme ceux-ci :

ImageImageEn revenant vers Moscou, on ne peut que faire halte à Sergiev Possad /Сергиев Посад, connue sous le nom de Zagorsk (de 1918 à 1991), haut lieu, épicentre de la Russie orthodoxe dès le XVIème siècle : ImageImageImage

Même en semaine, la liturgie orthodoxe et la ferveur des fidèles sont omniprésentes :

https://www.youtube.com/watch?v=_-3-bDlzSI8&feature=youtu.be

https://www.youtube.com/watch?v=qiwIlxKzYsI&feature=youtu.be

https://www.youtube.com/watch?v=7OGLeA2VxL8&feature=youtu.be

Russie/Russia / Avril-April 2011

 

 

Les bouches de Kotor

ImageImageImageImageImageImageImageImageImageImageImageImageImageImageC’est l’un des paysages les plus spectaculaires de la côte Adriatique, comme un fjord, au fond duquel se trouve l’antique cité de Kotor, au Montenegro, qui a été dominée par Venise durant trois siècles : les bouches de Kotor. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouches_de_Kotor)

Bouches de Kotor, Montenegro / Avril-April 2014

 

 

Le pont de Mostar

C’était en Europe, il y a moins de vingt ans, la dernière guerre du XXème siècle, des haines parfois séculaires, l’affrontement de minorités opprimées, sous couvert de luttes religieuses. Le début de la décennie 90 a mis l’ex-Yougoslavie à feu et à sang, les Bosniaques contre les Serbes, les Kosovars contre les Monténégrins, et tous contre tous. Symbole pour le monde atterré de cette véritable guerre civile, la destruction par les Croates en décembre 1993 du pont de Mostar en Bosnie qui avait résisté à toutes les attaques, à toutes les périodes.

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Le centre très ancien de la ville a été patiemment reconstruit, avec l’aide de la communauté internationale sous l’égide de l’UNESCO, le fameux pont – le Stari Most du XVIème siècle – qui enjambe la Neretva a été reconstitué à l’identique (pour autant qu’on puisse rebâtir à l’identique !), mais dès qu’on sort de ce noyau central, les bâtiments alentour portent encore les stigmates des combats sauvages qui se sont déroulés ici…

Mostar / Bosnia – Avril/April 2014

Où vont tous ces bateaux ?

Il faut s’y reprendre à deux fois pour ne pas se croire quelque part en Vénétie. Et pour cause, on est ici dans l’une des nombreuses cités anciennes de la cote dalmate de Croatie, que Venise a dominées plusieurs siècles durant. À une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Split : Trogir.

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Trogir / Croatia – Avril/April 2014 

La capitale abandonnée

ImageOn a un peu de peine à croire en y arrivant, certes sous une pluie battante et par un froid piquant, que Cetinje (prononcer : Tsé-ti-nié) a été la capitale royale du Montenegro et est toujours le siège de la Présidence de la République et de quelques autres organismes officiels. La petite ville de 15.000 âmes à équidistance du bord de l’Adriatique et de la capitale actuelle Podgorica, a bien perdu de ses charmes de capitale d’opérette. À deux ou trois exceptions près, ce ne sont que maisons délabrées, demeures en ruines.

Encore occupée et entretenue, cette maison qui fut celle de la Légation de France de 1876 à 1918.

ImageLe Ministère de la Culture du Montenegro siège dans cette imposante bâtisse des années 30.ImageImageImageImageImageImageImageImage

L’ancienne Ambassade du Royaume-Uni, restaurée, abrite l’Ecole de Musique de Cetinje ImageImageImageImage

Un décor de la Veuve Joyeuse de Lehar ? L’entrée du modeste Palais royal de Nicolas Ier, prince souverain, puis roi du Montenegro de 1860 à 1918 (mort en exil en 1921 au Cap d’Antibes).Image

Le Palais de Danilo, siège actuel de la Présidence de la République du Montenegro.Image

 

Cetinje (Montenegro) – Avril/April 2014.

Les orangers de Dubrovnik

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Deux couvents, deux cloîtres, l’un dominicain, l’autre franciscain, enserrent la vieille ville de Raguse/Dubrovnik. Deux merveilles d’art sacré, deux havres de paix à quelques pas des touristes bruyants et vulgaires. Et des orangers, des pamplemoussiers hors du temps.

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Barbara à Göttingen

ImageImage Le 4 juillet 1964, Barbara, qui, enfant juive, a dû se cacher pendant la guerre pour échapper à l’extermination, se rend sans enthousiasme en Allemagne en réponse à l’invitation du directeur du Junges Theater de la ville universitaire de Göttingen. Son premier concert faillit ne pas avoir lieu. Barbara avait en effet réclamé un piano à queue, et elle fut très surprise en arrivant sur la scène de découvrir un piano droit. Le concert semblait impossible, malgré toutes les tentatives de Hans-Günther Klein, le directeur. Finalement, grâce à la mobilisation d’étudiants qui réussirent à trouver un piano à queue mis à disposition par une vieille dame, le concert put avoir lieu. Malgré la réaction initiale de la chanteuse et les deux heures de retard du concert, le public l’ovationna chaleureusement. Agréablement surprise et touchée par l’accueil qu’elle reçoit, Barbara prolonge son séjour d’une semaine. Le dernier soir, elle offre une version initiale de la chanson Göttingen, à la fois chantée et parlée, qu’elle a écrite d’un trait dans les jardins du théâtre.

Dans son autobiographie « Il était un piano noir : Mémoires interrompus », elle écrit : « Dans Göttingen je découvre la maison des frères Grimm où furent écrits les contes bien connus de notre enfance. C’est dans le petit jardin contigu au théâtre que j’ai gribouillé ‘Göttingen‘, le dernier midi de mon séjour. Le dernier soir, tout en m’excusant, j’en ai lu et chanté les paroles sur une musique inachevée. J’ai terminé cette chanson à Paris. Je dois donc cette chanson à l’insistance têtue de Gunther Klein, à dix étudiants, à une vieille dame compatissante, à la blondeur des petits enfants de Göttingen, à un profond désir de réconciliation, mais non d’oubli. »

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Elle retravaillera la chanson de retour à Paris pour en donner la version finale que l’on connait aujourd’hui. En mai 1967, elle sera à Hambourg pour l’enregistrer, avec neuf autres titres, traduits en allemand, pour le 33 tours Barbara singt Barbara  et retournera chanter à Göttingen le 4 octobre. En 1988, Barbara recevra la Médaille d’honneur de la ville. En 2002, cette chanson est inscrite dans les programmes officiels des classes de Primaire.

La chanson évoque la Seconde Guerre mondiale qui a divisé la France et l’Allemagne, mais surtout les enfants morts à cause de cette guerre, deuils qui unissent les deux pays. Hymne à l’amitié franco-allemande la chanson a une portée plus générale et milite pour la paix.

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En 2002, cinq ans après la mort de la chanteuse, la ville de Göttingen inaugure une Barbarastraße (rue Barbara) dans le quartier de Geismar. (Source : Wikipedia)

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Voir aussi Barbara chantant Göttingen dans : http://jeanpierrerousseaublog.com/2014/04/08/de-bach-a-barbara/