En accostant hier, non sans difficulté, au petit port surpeuplé de Positano, je me demandais ce qui avait pu conduire un artiste comme Wilhelm Kempff à s’y installer dès 1957. Le pianiste allemand, né à Jüterborg en 1895, y mourra à 95 ans le 23 mai 1991.
Le village est minuscule, tout en escarpements, sans beaucoup d’attraits architecturaux, même si la vision séduit quand on arrive par la mer.
Je n’avais pas le temps de chercher la Casa Orfeo, la demeure que se fit construire Wilhelm Kempff, et qui est restée le siège de la Fondation Kempff .
Wilhelm Kempff et sa femme (en haut), entouré d’élèves et d’amis comme Leonide Massine – le fameux danseur et chorégraphe des Ballets russes avait ses habitudes à Positano, où il a laissé son nom à un Concours de danse – .
Ces photos sont tirées du journal d’une pianiste qui séjourna à Positano lors de l’une des fameuses sessions d’été qu’y tenait Kempff, un article passionnant à lire ici : A Summer with Wilhelm Kempff.
J’ai plusieurs fois écrit mon admiration inconditionnelle pour le pianiste allemand, qui chante Bach, Beethoven, Mozart, Schubert, Schumann comme personne. Une simplicité essentielle au service d’une poésie sans limite.
Cette version du 23ème concerto de Mozart, son mouvement lent en particulier, est celle de l’île déserte, pure poésie, un chant naturel, comme évident.
Positano (Italie) – Août/August 2018
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