Ce premier dimanche de mai, la capitale de l’Estonie est envahie de touristes, débarqués des bateaux de croisière géants qui ont accosté au port de la ville balte.
L’air est piquant, mais le soleil inonde la vieille ville. On est à quelques semaines des nuits blanches, et les soirées sont déjà longues.
Dans le parc de Kadriorg, la résidence d’été voulue et construite par Pierre le Grand pour sa seconde épouse, Catherine.
Le palais de la présidence de la République.
Sur cette tour médiévale de la ville haute le drapeau national est levé chaque matin à 7 h et baissé chaque soir à 23 h.
La cathédrale Alexandre Nevski
L’église Saint Nicolas
La petite maison rouge
La place de l’Hôtel de Ville
Un cinéma de l’ère soviétique
La nef de l’église Saint-Nicolas, transformée en musée
L’immense retable de l’autel principal, venant des ateliers de Lübeck
Sur les 33 mètres initiaux subsistent, uniques en Europe, 7m50 d’une exceptionnelle Danse des morts
Atmosphère typique des nombreux cafés, petits restaurants de la vieille ville
Quand on arrive ce 3 mai à Tallinn, capitale de l’Estonie, le plus septentrional des trois états baltes, une bise polaire nous cueille dès l’atterrissage.
Le printemps semble avoir quelques mois de retard…
La vieille ville va vite nous sembler familière, quelques réminiscences du vieux Prague, de Helsinki bien sûr, des palais très Mitteleuropa, plus que la Russie toute proche.
La tour médiévale Kiek in de Kök, (du bas allemand, littéralement « pour regarder dans les cuisines »)
La capitale du Sri Lanka est ville morte le jour sacré de la pleine lune comme ce 19 février 2019, mais c’est pour mieux préparer la grande parade qui s’annonce à la nuit tombante.Galle Face Seaside, et le premier hôtel de Colombo
On sait, quand on débarque à Tampere en novembre, qu’on a peu de chances d’y trouver chaleur et soleil. À 16 heures il fait nuit noire. Le jour, la grisaille domine. Et pourtant la ville ne manque pas de séduction.
Avec 230 834 habitants2 intra-muros, et plus de 320 000 en comptant les municipalités attenantes, elle est la seconde agglomération de Finlande après celle d’Helsinki. Elle est également la plus grande ville non-littorale des pays nordiques. C’est aussi la ville finlandaise la plus peuplée en dehors de la région du Grand Helsinki et un important centre urbain, économique et culturel pour le centre du pays.
La ville est coincée entre deux lacs, Näsijärvi et Pyhäjärvi. En raison des altitudes différentes des deux lacs, soit 18 mètres, les rapides Tammer qui les relient ont été historiquement une source d’énergie importante et plus récemment pour la production d’électricité.
Au xixe siècle, elle concentre près de la moitié des activités industrielles de la Finlande. Cette spécificité lui valut le surnom de « Manchester du nord ». De ce fait, les Finlandais lui donnent le surnom Manse qui est une contraction du nom de la ville anglaise8. Toutefois, ce diminutif n’est pas des plus appréciés par les habitants de Tampere.
Au début du xxe siècle, l’industrie domine la ville., l’espace – encore aujourd’hui – est marqué par l’architecture industrielle. La population ouvrière, est souvent installée dans des quartiers récents entièrement construits pour elle, comme le quartier d’Amuri, qui accueille les ouvriers de la plus grande entreprise industrielle textile de la ville, Finlayson. Dès 1900 les ouvriers de l’industrie représentent 70 % de la population, ce qui est un maximum pour le début du siècle, mais ils représentent encore pratiquement 60 % de la population en 1910 et 61,5 % en 1920.
Les sites de productions les plus nombreux dans la ville sont ceux de l’industrie textile ainsi que ceux d’une importante industrie du cuir, complémentaire de celle du textile par la fabrication notamment de chaussures. Vient tout même en deuxième position, après l’industrie de l’habillement, l’industrie alimentaire représentant 16 % des établissements industriels de la ville en 1905. Cette industrie permet de ravitailler la nombreuse population ouvrière de Tampere. L’industrie textile représente à Tampere 64 % pour seulement 10 établissements de production répertoriés des ouvriers de l’industrie à Tampere en 1905 et encore 58 % en 1916, malgré le développement d’autres secteurs et notamment la métallurgie. Après la crise économique précédant la Première Guerre mondiale, le sort économique de la ville devient directement lié au sort des armes et donc au sort militaire et économique de la métropole russe à laquelle est encore rattaché le Grand-duché de Finlande. Les commandes de guerre russe stimulent l’industrie locale avant que leur arrêt brutal ne stoppe net cette activité économique perturbée par les difficultés de ravitaillement liées à la guerre en Baltique.
Ce palais appartenant à la famille propriétaire des usines textiles Finlayson n’a dû son maintien et sa restauration – récente – qu’à un vote de majorité du conseil municipal local.
D’immenses parcs de loisirs jouxtent les deux lacs qui bordent Tampere.
L’ancienne bibliothèque municipale
Nombre d’anciens bâtiments industriels du centre ville ont été transformés en musées, établissements culturels ou d’enseignement.
La grand place de Tampere
L’hôtel de ville
l’un des trois théâtres de la ville
Quelques églises anciennes rompent la monotonie de la brique industrielle.
La Cathédrale de Tampere est édifiée en 1902 dans le style Art nouveau emblématique du mouvement de Nationalisme romantique en plein essor dans une Finlande qui cherche à s’émanciper de ses puissants voisins, la Suède et la Russie.
La frise du peinte symboliste Hugo Simberg (1873-1917) a longtemps fait scandale, des jeunes garçons nus, dans une église, portant le serpent de la tentation…
quelque détails architecturaux
Quelques maisons traditionnelles en bois subsistent, mais beaucoup ont disparu sous les coups d’une urbanisation massive dans les années 60.
Et puis, comme à Stockholm, on trouve, niché au coeur d’un grand magasin, un petit marché traditionnel tout en bois, où les Finlandais se réchauffent des frimas de la ville.
Les abords du château de Caserte, au nord de Naples, ne sont pas très engageants.
Difficile, sans doute, d’entretenir le plus grand palais royal du monde, construit pour égaler et finalement dépasser Versailles
Le palais royal de Caserte(en italien : Reggia di Caserta) est une résidence de la famille royale des Bourbons de Naples. L’ensemble monumental, proclamé patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, est exceptionnel dans la manière dont il réunit un somptueux palais avec son parc et ses jardins mais aussi une partie naturelle boisée, des pavillons de chasse et un complexe industriel pour la production de la soie. C’est une évocation éloquente et concrète du siècle des Lumières, intégrée plutôt qu’imposée à son paysage naturel d’inspiration calabraise.
Le palais de Caserte est la plus grande résidence royale dans le monde avec plus de 2 000 000 m2, le palais lui-même atteint les 47 000 m2 !
La construction du palais fut entreprise par Charles de Bourbon (sans numérotation spécifique quand il devint roi des Deux-Siciles en 1734, mais qui était connu sous le nom de Charles V au royaume de Sicile et de Charles VII au royaume de Naples, et de Charles III d’Espagne quand il retourna à Madrid à partir de 1759). Charles de Bourbon est né à Madrid le 20 janvier 1716 et y est mort le .
Ce personnage à multiples titres ne doit pas être confondu avec Charles III de Naples auquel il est constamment fait référence alors qu’il lui est bien antérieur. Le projet fut confié à l’architecte Luigi Vanvitelli au milieu du xviiie siècle pour rivaliser avec Versailles et le palais royal de Madrid. Le palais devait en effet être le symbole du nouvel état bourbonien : d’un côté façade de sa puissance et sa magnificence, de l’autre instrument efficace et rationnel. Il s’insérait dans un plan politique plus vaste de Charles, qui voulait déplacer à Caserte les principales structures administratives de l’État, tout en reliant la ville à la capitale, Naples, par une avenue monumentale de plus de vingt kilomètres. Ce plan ne fut cependant jamais réalisé.
La construction du palais débuta en 1752 et se conclut en 1780, supervisée par Carlo Vanvitelli(it) qui remplaça son père après sa mort.
L’escalier monumental
Salle du trône
Quand en 1752, Charles III de Bourbon fit commencer les travaux pour la construction du palais de Caserte, son but était d’en faire le Versailles du royaume de Naples. Son objectif fut pleinement atteint grâce à la réalisation de l’architecte Luigi Vanvitelli, digne représentant de la tendance classiciste européenne et créateur d’un langage architectural équilibré et rigoureux. L’édifice comprend une énorme structure linéaire qui englobe à l’intérieur quatre cours identiques. À l’implantation architectonique régulière, avec de longues façades encadrées aux angles par des corps légèrement saillants, correspond une distribution rigoureuse des espaces intérieurs, articulés selon des exigences de fonctionnalité et de représentation précises. À partir de la pose de la première pierre le 20 janvier 1752, jour du trente-sixième anniversaire du roi, il faudra attendre jusqu’en 1774 pour que la construction soit achevée. La mort du souverain espagnol Ferdinand IV, et le retour à Madrid de Charles III pour le remplacer sur le trône, n’interrompirent pas les travaux du palais, parachevé après la mort de Luigi Vanvitelli par son fils Carlo.
Du portail central, qui s’ouvre sur la façade en travertin et terre cuite au-dessus d’un socle en bossage, on accède à une galerie à trois nefs, reliées par autant de couloirs. Du couloir principal part l’escalier monumental qui monte à la chapelle palatine et aux appartements royaux, décorés et aménagés entre la fin du xviiie siècle et la première moitié du xixe siècle, par des artistes et des artisans locaux. Un parc fut imaginé autour du palais, prenant également exemple sur le célèbre jardin du Roi Soleil et dont la décoration et les aménagements furent conçus par Vanvitelli lui-même.
Vue du Palais depuis le parc
Le parc s’étend sur 120 hectares derrière le palais, en partie sur un terrain de collines. Il s’inspire du parc du château de Versailles. Face au centre de la façade postérieure du palais s’ouvre une très longue allée agrémentée de fontaines, bassins et cascades artificielles en succession. De l’allée principale partent des allées transversales plus petites qui s’enfoncent dans une végétation assez dense qui fait place ensuite à d’autres fontaines ornées de statues mythologiques, un bassin à poissons et un lac de cygnes.
Le parc est donc tout entier construit d’après le modèle italien, géométrique et rationnel.
Pour l’approvisionnement de l’eau nécessaire au fonctionnement de tous les éléments du parc, Vanvitelli a dû spécialement construire un aqueduc qui parcourt la campagne sur de nombreux kilomètres.
Sans vouloir être désagréable avec qui que ce soit, il n’est pas sûr qu’on ferait halte dans la petite ville de La Côte Saint-André(Isère) si l’un des plus illustres compositeurs, Hector Berlioz, n’y était né le 11 décembre 1803, dans une famille cossue. Le peintre hollandais Jongkind(1819-1891) y a, lui, passé les vingt dernières années de sa vie, et y est inhumé. Mais les attraits historiques et touristiques de la cité sont limités.
La maison natale de Berlioz se visite, elle a fait l’objet de plusieurs restaurations, et le musée qui y a été installé, constitue un bel hommage à l’oeuvre et la personnalité protéiformes de l’enfant du pays (un peu comme la maison des Mendelssohn à Leipzig : voirRetour chez Felix)
Une recommandation si l’on veut loger dans les parages, une merveilleuse maison d’hôtes, où tout est parfait : Le Domaine de Dony,à 3 km du centre du village
On a un peu de peine à imaginer que ce ravissant village de quelque 5000 âmes (hors été) a été une puissance maritime supérieure à Venise.
Amalfi a été un des principaux ports d’Europe du IXe au XIIe siècle.
Les premières mentions d’Amalfi remontent au VIe siècle. La ville devient rapidement une puissance maritime faisant le commerce des céréales, du sel et des esclaves, exportant du bois de construction vers l’Égypte et la Syrie et important en Occident les soieries de l’Empire byzantin. Les marins d’Amalfi, les premiers d’Occident à utiliser la boussole, font la fortune de la ville. Au IXe siècle, les marchands amalfitains utilisent déjà une monnaie en or alors que la plus grande partie de l’Italie en est encore à une économie de troc.
Les relations d’Amalfi avec l’Orient sont encore illustrées à l’heure actuelle par la cathédrale dont les portes ont été fondues à Constantinople en 1066 et acheminées jusque-là par la mer. Également au milieu du XIe siècle, ce sont des marchands amalfitains établis à Jérusalem qui sont à l’origine de la fondation des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
La République maritime indépendante d’Amalfi atteint une population d’environ 70 000 personnes lorsqu’en 1131, elle est conquise par le roi Roger de Sicile. La ville passe en 1137 sous la domination de Pise et commence à décliner rapidement. Pourtant, les Tables amalfitaines, qui furent le premier code maritime, servirent à régler la navigation dans toute la Méditerranée jusqu’en 1570.
Partout, subsistent les témoins de l’âge d’or d’Amalfi entre le Xe et le XIIe siècle, lorsque cette République maritime commerçait avec l’Orient, notamment un campanile mauresque, un plan urbain calqué sur le modèle arabe et un Duomo d’inspiration byzantine. Tous les quatre ans, une régate est organisée pour rappeler que les doges de la cité rivalisaient avec ceux de Venise, Gênes et Pise pour le contrôle de la Méditerranée.
Aujourd’hui Amalfi est une destination touristique incontournable…. et quasiment inaccessible, en plein été, par la route côtière.
C’est donc par bateau qu’on est arrivé à Amalfi (qui, pendant des siècles, n’a été atteignable que par la mer)
Au coeur de la petite cité, se dresse un magnifique complexe monumental, la Cathédrale (Duomo) Saint-André, qui regroupe le Cloître du Paradis (l’ancien cimetière des nobles d’Amalfi), la Basilique du Crucifix et la cathédrale elle-même, dont la façade date du XIXème siècle.
Sous les ors de la Cathédrale, l’église primitive
Dans le cloître
Mais c’est bien de la mer qu’on a les plus belles vues sur Amalfi…
On trouve sans problème des croisières en bateau d’une journée de Sorrente vers Amalfi et Positano, avec halte baignade dans une mer chaude !
Même s’il ressemble à un vaste parc d’attraction, vers lequel affluent des milliers de touristes du monde entier, en groupes serrés, le site de Pompéi reste l’une des quelques merveilles du monde, qu’on doit absolument visiter. Tout y impressionne, les proportions parfaites d’une cité romaine hyper-sophistiquée, l’agencement des quartiers, des villas, des demeures patriciennes, et surtout les éléments de décoration, peinture, sculpture, qui ont survécu au cataclysme de l’an 79 et à l’usure des siècles.