Santorin, bons et mauvais plans

Une semaine sur l’île de Santorinau mois de mai, donne une idée assez précise des réalités qui s’offrent au touriste. On relate ici une expérience, celle d’un voyageur amoureux de la Méditerranée, qui découvrait les Cyclades et Santorin, après la Crète et Rhodes.

IMG_5477(Le vieux port de Thira/Fira)

Toutes les références sont mentionnées en fin d’article.

Pour y arriver, on a pris le seul vol direct Paris/Santorin opéré par Transavia (filiale d’Air France/KLM), pas très bon marché, mais des horaires très pratiques pour profiter pleinement du séjour : départ à 6 h 15 le lundi matin, retour à 19h55 le dimanche soir. Mention spéciale pour la ponctualité à l’aller et au retour, l’accueil et la gentillesse du personnel de bord, dans des avions neufs.

Je voulais à tout prix éviter un hôtel ou un hébergement dans les lieux les plus touristiques. Un choix qui s’est avéré d’autant plus judicieux qu’une voiture est indispensable pour profiter des multiples paysages, villages et plages de l’île. Une petite voiture se loue très bon marché (réservation à l’avance très recommandée).

En revanche, l’île est envahie de quad bruyants, polluants. Quand elle n’est pas la proie de dizaines de cars, qui déversent quotidiennement leurs lots de touristes débarqués des ferries ancrés dans la baie de Thira ou des bateaux qui font le tour des Cyclades. Et que se passe-t-il quand deux mastodontes à quatre roues se croisent dans les rues étroites ou les lacets des accès aux ports ? Mon hôtesse me racontait qu’elle s’était trouvée une fois coincée 2 heures et demie aux abords d’Oia… Le réseau routier est incapable d’absorber un développement aussi spectaculaire du tourisme, malgré de nouvelles voies en construction à l’est de l’île. On est très loin du cliché de Santorin, il y a trente ans, avec mules et mobylettes, cars brinquebalants qui faisaient la tournée des plages.

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On ne peut évidemment pas déconseiller les villages de Thira/Fira et Oia, qui sont l’image, l’emblème, le cliché de Santorin, et même de la Grèce pour le reste du monde. Mais les visiter soit en début de journée, soit autour de midi. Mais plus on s’approche du coucher du soleil, plus les étroites ruelles ressemblent à un métro bondé, voir L’arrivée à Santorin.

On conseille la belle balade à pied avec vue plongeante sur la Caldera et la baie, à partir du centre de Thira/Fira jusqu’a Firostefani et ImerovigliMais les autres sites de l’île ne décevront pas, bien au contraire. Un parfum d’authenticité et de simplicité qu’on respire à Pyrgos, Megalochori, Kamari.

IMG_5491(La plage de Kamari)

Il faut dénoncer le prix scandaleux du petit téléphérique qui relie le centre de Thira/Fira au petit port (cf. photo supra) : 6 € le trajet, 12 € l’aller-retour, sauf si l’on veut tenter la montée ou la descente à pied sur un raidillon ou à dos de mulet (qui n’est pas gratuit non plus).

Pour les amateurs de plages, outre Kamari, ci-dessus, on a bien aimé Koulompos, en contrebas d’Oia, plutôt sauvage, ou au sud de l’île, Black Beach ou Vlychada, la célèbre Red Beach étant inaccessible à cause d’un éboulement récent (voir Entre le ciel et l’eau).

Beaucoup de bons restaurants, dans toutes les gammes de prix et de cuisine, plutôt à l’écart des gros flux touristiques (éviter les coûteuses terrasses d’Oia et Thira)

Ammoudi Fish Tavern : un peu cher, mais poissons frais, et situé au coeur de la petite baie d’Ammoudi, en contrebas d’Oia

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Lefkesdans le hameau de Finikia (une petite route à droite avant d’arriver à Oia). Accueil chaleureux, bien situé pour voir le soleil se coucher, prix raisonnables, cuisine authentique et inventive. Petits vins délicieux – le vin produit sur l’île doit être gouté absolument, même s’il est un peu plus cher.

Rosemary Restaurant sur les hauteurs de Pyrgos. Hautement recommandable après un apéritif pris sur la terrasse du Franco’s CaféPréparations originales, variations autour du poisson. Et comme partout accueil et service adorables.

Dans le ravissant village de Megalochoriun chaleureux établissement porté sur le bio et le naturel, FeggeraPrix modérés pour des portions très copieuses.

Plus cher, mais justifié par le cadre, la qualité des préparations, au bord de la Plage noire, à Perivolos : Sea Side by NotosPortions à nouveau très copieuses (par comparaison le double de ce qui serait servi en France).

Sur le conseil de l’hôtel, retour à Pyrgos, un soir où les entrées maritimes formaient des écrans de brume irréels, dans un établissement qui serait sûrement étoilé si le Michelin existait en Grèce, le SelenePrix élevés, du niveau d’un étoilé français, mais cuisine d’un raffinement exceptionnel. A tenter une fois au cours d’un séjour.

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Evidemment, il y a quantité de jolies tavernes, beaucoup moins chères, pour peu qu’on les cherche un peu à l’écart, comme sur le vieux port de Fira.

Pour la location de voitures, en consultant un comparateur de prix, on peut trouver très bon marché (moins de 100 € la semaine). Excellentes prestations (accueil, contact, retour)  du représentant local d’Alamo.

Santorini / Mai-May 2018

jeanpierrerousseaublog.com

La ville rose

Toulouse porte bien son titre de ville rose, surtout dans la lumière d’un soir d’été.

IMG_9697La célèbre façade du Capitole

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IMG_9700Le superbe ensemble – église et cloître – des Jacobins

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IMG_9702Jouxtant le cloître des Jacobins, l’Hôtel de Bernuy, siège du Collège Pierre de Fermat

IMG_9711L’imposante façade de la Basilique de la Daurade

IMG_9705Le port de la Daurade

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Le pont de la Daurade

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Conseil gastronomique : Face au port de la Daurade, une magnifique petite table très accueillante, une belle carte de produits frais, de jolis petits vins. Réservation indispensable surtout pour dîner en terrasse : Les 4 Z’Arts

Toulouse (France) / Juin-June 2017

Revue de tables

Reprenons les bonnes habitudes par un petit tour d’horizon des expériences les plus marquantes de ce dernier semestre.

D’abord Montpellier et sa région :

Le Nouveau Monde (2, Rue Delpech0467589598) : une carte pas chère, pas prétentieuse, fraîcheur des produits, chaleur de l’accueil et du service, l’été sur la jolie place du Marché aux fleurs.

En revanche, à éviter absolument sur cette même place : le Tamarillos, ma pire expérience à Montpellier. Commentaire récent d’un client sur TripAdvisor : « Menu à 60 €. Couverts à la propreté douteuse, plats et service d’un amateurisme consternant. Le dessert ( qui semble être le savoir-faire maison ) est à l’image du reste……nul ! »

Dans le joli quartier ancien de l’Écusson, plusieurs belles découvertes, toutes caractérisées par la gentillesse de l’accueil, la fraîcheur et l’originalité de la carte et la modération des prix.

L’Alliance des plaisirs (http://www.lalliancedesplaisirs.fr/#_=_)

L’Alchimiste (http://eat.syone.me/l-alchimiste-montpellier#_=_)

Plus près de la Gare : L’Atelier gourmand (http://www.lateliergourmand-montpellier.com/#_=_)

À Nîmes, on a testé récemment, au coeur d’une journée particulièrement chaude, L’Enclos de la fontaine : « Le cadre : un beau restaurant dans un bel hôtel tel qu’on n’en voit plus qu’en province, un grand jardin qui accueille des soirées de jazz le jeudi en été. Une carte peu abondante, mais que du frais très bien préparé, menu du jour à prix doux, mais carte des vins qui a trop tendance à forcer sur les prix… »

En revanche, mal m’en a pris de me fier au nom de ce restaurant : L’Harmonie à Sérignan. Un établissement réservé aux seuls amis du patron, pas aux clients qui trouveraient quelque chose à redire. Extraits d’un échange édifiant : « Le cadre : une salle moderne, froide et bruyante (carrelage au sol, murs nus) on a cherché en vain la déco originale annoncée, un service attentionné. Dans l’assiette, dès qu’on sort d’un menu parce qu’on suit un régime par exemple – c’est hors de prix et de proportion. Si on se fie à un menu, c’est bon sans être exceptionnel : un filet mignon de porc sur un wok de légumes mal cuits baignant dans un jus trop sucré, un tartare d’aubergine minuscule. On s’attendait à mieux, avouons le ». Réponse du propriétaire après quelques amabilités du même style : « Sachez tout de même que nous savons détecter, au comportement fermé des clients, le dénouement de leur visite : un message, avec que du négatif sur tripavidsor, avait déjà été « parié »., malheureusement c’est d’un commun ». Une version culinaire du délit de faciès…Hallucinant !

À Paris et alentour, des confirmations et de presque toujours bonnes surprises.

Fidélité à la brasserie Balzar, rue des Ecoles, la proximité de la Sorbonne et du quartier Latin, l’impression d’être comme chez soi, accueil et service « à l’ancienne », les jeunes recrues prolongeant les bonnes manières de leurs aînés en salle. Une carte de plats de ménage, et de petits vins gouleyants. Parfois des rencontres inopinées avec quelques têtes pensantes, comme celles que décrit Laurent Binet dans son dernier roman (http://jeanpierrerousseaublog.com/2015/08/29/des-livres-pour-rentrer/). Ou bien de glorieux souvenirs comme ceux qu’évoque Anne Wiazemsky

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Mêmes habitudes, un peu moins fréquentes depuis quelques mois, chez Chaumette, rue Gros (http://www.restaurantchaumette.fr/#_=_). Après une petite baisse de régime, ce chaleureux établissement de tradition lyonnaise reste une adresse recommandable pour déjeuner ou pour souper après concert (à 100 mètres de la maison de la radio).

Un peu plus loin, sur la place de Barcelone, une très belle découverte récente : La Terrasse Mirabeau (http://www.terrasse-mirabeau.com/#_=_), un menu de midi à prix très doux, fraîcheur parfaite, originalité sans ostentation, service aussi aimable que précis. Le meilleur de la place.

En début de semaine, en compagnie pianistique (les musiciens sont souvent de fins gastronomes !), déjeuner chez Mathieu Pacaud à l’Hexagone, près du Trocadéro (http://hexagone-paris.fr) : le jeune homme a de qui tenir, fils de Bernard, chef mythique de l’Ambroisie. 

Dans un autre genre, plus « bio », deux adresses pour les fins de journée fatiguées, dans un arrondissement qui m’est cher : Nanashi 57 Rue CharlotParis 3ème, 01.44.61.45.49 et Shabu Sha rue des Gravilliers (http://www.shabusha.fr/#_=_). Très prisé, réservation recommandée.

Sur les bords de l’Oise, il arrive que l’attraction touristique ne soit pas un attrape-touristes : l’Auberge Ravoux, où Van Gogh a fini ses jours il y a 125 ans, en juillet 1890, à Auvers-sur-Oise, est une excellente table, dans un cadre historique joliment conservé. Carte courte, fraîche et goûteuse – la cheffe sait cuisiner légumes, champignons, volailles et poissons, propositions toujours avisées de petits vins réjouissants, accueil et service « familiaux ». Réservation indispensable bien sûr (http://www.maisondevangogh.fr/#_=_)

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On aurait aimé ne dire que du bien d’une table, fière de son macaron Michelin (http://www.lagrangedebelleeglise.fr/#_=_), mais 175 € pour une personne, un menu découverte et ses vins et une coupe de champagne en apéritif…  c’est le prix d’un 2 étoiles à Paris, beaucoup trop cher ! Dommage parce que l’assiette est agréable, même si le homard à l’épeautre en entrée est mal défini. Service empressé (trop ?) vins de bon aloi, cadre rupin, un peu froid. Plus de simplicité et de modération dans les prix s.v.p.