Reprenons les bonnes habitudes par un petit tour d’horizon des expériences les plus marquantes de ce dernier semestre.
D’abord Montpellier et sa région :
Le Nouveau Monde (2, Rue Delpech, 0467589598) : une carte pas chère, pas prétentieuse, fraîcheur des produits, chaleur de l’accueil et du service, l’été sur la jolie place du Marché aux fleurs.
En revanche, à éviter absolument sur cette même place : le Tamarillos, ma pire expérience à Montpellier. Commentaire récent d’un client sur TripAdvisor : « Menu à 60 €. Couverts à la propreté douteuse, plats et service d’un amateurisme consternant. Le dessert ( qui semble être le savoir-faire maison ) est à l’image du reste……nul ! »
Dans le joli quartier ancien de l’Écusson, plusieurs belles découvertes, toutes caractérisées par la gentillesse de l’accueil, la fraîcheur et l’originalité de la carte et la modération des prix.
L’Alliance des plaisirs (http://www.lalliancedesplaisirs.fr/#_=_)
L’Alchimiste (http://eat.syone.me/l-alchimiste-montpellier#_=_)
Plus près de la Gare : L’Atelier gourmand (http://www.lateliergourmand-montpellier.com/#_=_)
À Nîmes, on a testé récemment, au coeur d’une journée particulièrement chaude, L’Enclos de la fontaine : « Le cadre : un beau restaurant dans un bel hôtel tel qu’on n’en voit plus qu’en province, un grand jardin qui accueille des soirées de jazz le jeudi en été. Une carte peu abondante, mais que du frais très bien préparé, menu du jour à prix doux, mais carte des vins qui a trop tendance à forcer sur les prix… »
En revanche, mal m’en a pris de me fier au nom de ce restaurant : L’Harmonie à Sérignan. Un établissement réservé aux seuls amis du patron, pas aux clients qui trouveraient quelque chose à redire. Extraits d’un échange édifiant : « Le cadre : une salle moderne, froide et bruyante (carrelage au sol, murs nus) on a cherché en vain la déco originale annoncée, un service attentionné. Dans l’assiette, dès qu’on sort d’un menu parce qu’on suit un régime par exemple – c’est hors de prix et de proportion. Si on se fie à un menu, c’est bon sans être exceptionnel : un filet mignon de porc sur un wok de légumes mal cuits baignant dans un jus trop sucré, un tartare d’aubergine minuscule. On s’attendait à mieux, avouons le ». Réponse du propriétaire après quelques amabilités du même style : « Sachez tout de même que nous savons détecter, au comportement fermé des clients, le dénouement de leur visite : un message, avec que du négatif sur tripavidsor, avait déjà été « parié »., malheureusement c’est d’un commun ». Une version culinaire du délit de faciès…Hallucinant !
À Paris et alentour, des confirmations et de presque toujours bonnes surprises.
Fidélité à la brasserie Balzar, rue des Ecoles, la proximité de la Sorbonne et du quartier Latin, l’impression d’être comme chez soi, accueil et service « à l’ancienne », les jeunes recrues prolongeant les bonnes manières de leurs aînés en salle. Une carte de plats de ménage, et de petits vins gouleyants. Parfois des rencontres inopinées avec quelques têtes pensantes, comme celles que décrit Laurent Binet dans son dernier roman (http://jeanpierrerousseaublog.com/2015/08/29/des-livres-pour-rentrer/). Ou bien de glorieux souvenirs comme ceux qu’évoque Anne Wiazemsky
Mêmes habitudes, un peu moins fréquentes depuis quelques mois, chez Chaumette, rue Gros (http://www.restaurantchaumette.fr/#_=_). Après une petite baisse de régime, ce chaleureux établissement de tradition lyonnaise reste une adresse recommandable pour déjeuner ou pour souper après concert (à 100 mètres de la maison de la radio).
Un peu plus loin, sur la place de Barcelone, une très belle découverte récente : La Terrasse Mirabeau (http://www.terrasse-mirabeau.com/#_=_), un menu de midi à prix très doux, fraîcheur parfaite, originalité sans ostentation, service aussi aimable que précis. Le meilleur de la place.
En début de semaine, en compagnie pianistique (les musiciens sont souvent de fins gastronomes !), déjeuner chez Mathieu Pacaud à l’Hexagone, près du Trocadéro (http://hexagone-paris.fr) : le jeune homme a de qui tenir, fils de Bernard, chef mythique de l’Ambroisie.
Dans un autre genre, plus « bio », deux adresses pour les fins de journée fatiguées, dans un arrondissement qui m’est cher : Nanashi 57 Rue Charlot, Paris 3ème, 01.44.61.45.49 et Shabu Sha rue des Gravilliers (http://www.shabusha.fr/#_=_). Très prisé, réservation recommandée.
Sur les bords de l’Oise, il arrive que l’attraction touristique ne soit pas un attrape-touristes : l’Auberge Ravoux, où Van Gogh a fini ses jours il y a 125 ans, en juillet 1890, à Auvers-sur-Oise, est une excellente table, dans un cadre historique joliment conservé. Carte courte, fraîche et goûteuse – la cheffe sait cuisiner légumes, champignons, volailles et poissons, propositions toujours avisées de petits vins réjouissants, accueil et service « familiaux ». Réservation indispensable bien sûr (http://www.maisondevangogh.fr/#_=_)
On aurait aimé ne dire que du bien d’une table, fière de son macaron Michelin (http://www.lagrangedebelleeglise.fr/#_=_), mais 175 € pour une personne, un menu découverte et ses vins et une coupe de champagne en apéritif… c’est le prix d’un 2 étoiles à Paris, beaucoup trop cher ! Dommage parce que l’assiette est agréable, même si le homard à l’épeautre en entrée est mal défini. Service empressé (trop ?) vins de bon aloi, cadre rupin, un peu froid. Plus de simplicité et de modération dans les prix s.v.p.