La dent sacrée

Le Temple de la Dent ou Sri Dalada Maligawa est un temple bouddhiste de Kandy, l’ancienne capitale du Sri Lanka. Il est situé dans le complexe palatial du Royaume de Kandy et abrite une relique de dent de Bouddha. Cette relique a longtemps joué un rôle politique important, car la posséder, c’était détenir le pouvoir sur le pays. Kandy, dernière capitale royale du pays, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, en partie grâce au temple.

Les moines des deux chapitres de Malwatte et Asgiriya pratiquent chaque jour des cérémonies dans la chambre intérieure du temple. Ces rituels se déroulent à l’aube, à midi et au crépuscule. Le mercredi, la relique est symboliquement lavée avec une préparation d’eau parfumée et de fleurs odorantes appelée « Nanumura Mangallaya ». Cette eau sacrée est censée posséder des vertus guérissantes et est ensuite distribuée parmi les assistants.

Le temple a été endommagé plusieurs fois par des attentats, mais il a été entièrement restauré à chaque fois.

Après le parinirvana et la crémation de Gautama Bouddha à Kushinagar, la dent retrouvée dans ses cendres a été considérée comme une relique. Elle a été conservée au Kalinga et transportée clandestinement à Ceylan par la princesse Hemamali et son mari le prince Dantha, sur les ordres de son père le roi Guhasiva1. Ils touchèrent terre à Lankapattana durant le règne du roi Kirthi Sri Meghavarna (301-328), auquel ils remirent la relique. Le roi la déposa au vihara Meghagiri (aujourd’hui l’Isurumuniya) à Anuradhapura.

La garde de la relique était de la responsabilité du monarque, ce qui fait qu’avec les années celle-ci en est venue à symboliser la légitimité royale. Les souverains ont donc construit un temple de la dent à proximité de leur résidence, que ce soit durant les royaumes d’Anuradhapura (377 av. J.C.–1017), de Polonnaruwa ou de Dambadeniya (1220–1345). À l’époque du Royaume de Gampola (1345-1406), la relique était abritée au vihara Niyamgampaya. Les poèmes d’amour comme l’Hamsa-Sandesha, le Gira et le Selalihini indiquent que le temple de la relique se trouvait à Kotte à l’époque du Royaume de Kotte (1412–1597)1.

Durant le règne de Dharmapala de Kotte, converti au catholicisme (1551-1597), la relique a été cachée au vihara Delgamuwa à Ratnapura, à l’intérieur d’une meule1. Elle a été apportée à Kandy par Hiripitiye Diyawadana Rala et Devanagala Rathnalankara Thera. Le roi Vimaladharmasuriya I (r. 1590-1604) a construit pour l’abriter un bâtiment de deux étages, aujourd’hui disparu2. En 1603, lorsque les Portugais (en) envahirent Kandy, elle a été transportée au Meda Mahanuwara à Dumbara. Elle a été retrouvée sous Râjasimha II (r. 1635-1687), qui aurait reconstruit le temple d’origine, ou en aurait construit un nouveau1

Le Patthirippua (pavillon octogonal).

Le temple actuel a été construit par Vira Narendra Sinha (1707-1739)3. Le Patthirippua et les douves ont été ajoutés sous Sri Vikrama Rajasinha (r. 1798-1815). On attribue le Patthirippua au fameux architecte de Kandy Devandra Mulacharin. D’abord utilisé pour les loisirs du roi, il a ensuite été offert au temple. C’est aujourd’hui une bibliothèque.

Pendant la guerre civile du Sri Lanka, le temple a été attaqué février 1989 par les communistes du Janatha Vimukthi Peramuna; puis en janvier 1998, les Tamouls du LTTE ont tenté une attaque au camion piégé.

C’est derrière ces portes richement ornées que se trouve la Dent sacrée, qu’on ne peut apercevoir que trois fois par jour, aux heures où les moines procèdent aux offrandes.

Kandy / Sri Lanka – Février/February 2019

Colombo 19.02.2019

La capitale du Sri Lanka est ville morte le jour sacré de la pleine lune comme ce 19 février 2019, mais c’est pour mieux préparer la grande parade qui s’annonce à la nuit tombante.Galle Face Seaside, et le premier hôtel de Colombo

Un temple anglican

Un éléphant se rafraîchit avant la parade du soir

Beira Lake

Victoria Temple, premier temple maçonnique de Colombo (1901)

Une ville nouvelle en construction, sous l’impulsion des investisseurs chinois.

Antique chemin de fer au milieu de la ville nouvelle

Old Shanghai (III) : temples et jardins

Il fallait être un peu fou – mais on n’avait pas le choix – pour choisir un dimanche férié, le 1er mai, pour visiter l’un des sites les plus emblématiques de la vieille ville de Shanghai : le fameux jardin Yu (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_Yuyuan)

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Shanghai – Chine/China – Mai/May 2016

Acropole

Le terme acropole (ἀκρόπολις / akrópolis, signifiant « ville haute ») désigne de manière générale une citadelle construite sur la partie la plus élevée et la mieux défendue d’une cité de la Grèce antique, servant de refuge ultime aux populations lors des attaques. Il vient de l’adjectif ἄκρος (ákros « élevé ») et du nom πόλις (pólis, « cité »), signifiant ainsi « point le plus haut de la ville ». (Source : Wikipedia)

La plus connue est évidemment celle d’Athènes, au point d’être devenu un nom propre : on dit l’Acropole comme on dirait la Tour Eiffel !.

L’acropole de Lindos, au sud-est de l’île de Rhodes, est l’une des plus impressionnantes, même si les travaux de restauration entrepris sous les Italiens entre 1936 et 1940 ont plus abimé que restauré les temples antiques.

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Ci-dessus, vue sur le village blanc de Lindos, ci-dessous le temple d’Athena LindiaSAM_1871SAM_1872SAM_1876SAM_1877SAM_1878SAM_1881http://fr.wikipedia.org/wiki/Lindos :

 

Le roc de l’Acropole, situé à 116 m de hauteur, a été au fil des siècles le repère principal et le centre de culte de Lindos. Les quelques trouvailles sporadiques témoignent de l’occupation humaine du site déjà à l’époque du néolithique et à l’âge du bronze (4e – 2e millénaires avant JC).

 

La fondation du sanctuaire d’Athéna Lindia sur l’Acropole est datée de l’époque du ixe siècle av. J.-C.. Toutefois, de nombreux chercheurs affirment plutôt qu’un culte existait ici, depuis l’époque mycénienne, d’une divinité préhellénique, Lindia, qui a été associée à la nature et à la fertilité. Ce point de vue est soutenu également par le mythe de Danaos, qui, avec ses filles, y est venu auprès de la fondation du sanctuaire, à son retour d’Égypte.

 

Le premier arrangement de l’espace a eu lieu au temps du tyran Cléobule (Kleoboulos), au milieu du vie siècle av. J.-C.. C’est alors que le premier temple de pierre a été construit au plus haut point de l’Acropole, qui était peut-être entourée d’un mur de fortification. Un escalier conduit à l’entrée du temple, qui était entouré d’une enceinte (péribole). Aucun changement majeur à cet arrangement ne semble avoir été fait au cours des deux siècles suivants.

 

Dans la Chronique de Lindos il est fait référence à un incendie, daté de 392 av. JC, qui a causé des dommages au temple, ce qui nécessita sa reconstruction. Des recherches récentes ont montré que le nouveau temple a été construit autour de 300 av. JC et a été le cadre d’un plan d’ensemble pour le réaménagement monumental du sanctuaire, mis en œuvre pendant la période hellénistique.

 

Dans la première moitié du iiie siècle av. J.-C., les propylées et l’escalier monumental menant au temple ont été construits. À la fin du iiie siècle av. J.-C., le portique de grande forme a été construit. Ces bâtiments ont donné à l’Acropole un aspect théâtral, constituant un modèle pour l’architecture publique à l’époque hellénistique. Plus tard, au ier siècle av. J.-C., la terrasse du portique a été étendue par la construction d’une série de voûtes et de citernes

 

L’acropole a continué à être fortifiée à l’époque byzantine, ottomane et médiévale. La résidence du commandant de la garnison byzantine était probablement située ici. Les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem prennent la position en octobre 1307. La construction de la forteresse hospitalière commencée au xive siècle a été achevée au xve siècle, au temps des Grands maîtres de l’Ordre Antoine Fluvian et Pierre d’Aubusson. Le siège du commandement a été construit au sommet du site et son entrée était protégée par un mâchicoulis. Ce siège a probablement été construit par le Grand Maître Foulques de Villaret, qui a cherché refuge dans la citadelle en 1317, après un conflit interne avec l’Ordre et une tentative d’assassinat contre lui.

 

Le 30 septembre 1522, la garnison de Lindos remis les clefs de la forteresse aux Turcs ottomans. Une petite garnison turque est restée jusqu’en 1844. Dans la période 1902-1905, la Mission archéologique danoise a mené des fouilles sur l’Acropole, et lors de l’occupation italienne (1913-1947), des interventions de restauration ont été effectuées

 

L’exèdre votive semi-circulaire (salle de réunion) (repère 1) taillé dans la roche a servi de base pour une statue érigée dans l’alcôve visible au-dessus de son dossier. Dans le même temps il servait de siège confortable où les pèlerins pouvaient se reposer un peu. Sur le front de l’exèdre, sculpté dans la roche, une petite base rectangulaire est prévue pour un autel.

 

Plus tard, au cours des iiie et ive siècles, une inscription a été gravée sur le dos de l’exèdre se référant à Aglochartos, l’un des derniers prêtres d’Athéna Lindia, vantant son activité dans la plantation d’oliviers sur l’acropole.

 

Relief de la poupe d’un navire de guerre (triemiolia) (repère 2). Sculpture, exécutée dans la roche même, et se trouvant sur la face sous les murailles, juste au bas de l’escalier menant à la porte d’entrée de la citadelle. Le relief a servi de base pour une statue de bronze, portrait d’Agésandros(Hagesandros) fils de Mikion, honoré par les habitants de Lindos à l’occasion d’une victoire navale des Rhodiens. La poupe du navire de guerre (tremiolia), qui conserve des traces de pigment rouge, est rendue en détail, avec l’aplustre (aphlaston)1 à l’extrémité droite et le siège du commandant de bord richement paré, sous la forme d’une aile d’oiseau. Perceptible sur l’arrière de la base, dans un petit temple (naiskos), se trouve un personnage féminin debout avec kalathos 2 sur la tête. Une rangée de trous est restée sur le rocher en face de l’évidement, dans lesquels étaient fixées les grilles de fer qui protégeaient le monument. Selon l’inscription sur la coque du navire, le travail a été créé par le fils du renommé Pythokritos sculpteur rhodien, fils de Timocharis (voir Victoire de Samothrace).. Pour les Rhodiens, la préférence dans l’art de représenter les navires est étroitement liée à leur tradition maritime et en leur confiance dans la capacité martiale de leurs navires.

 

L’unité de la construction, sur environ 98 m de long, a été assurée par la poursuite de l’alignement des colonnes sur le front de l’escalier. Construit à la fin du iiie siècle av. J.-C., après le temple et les propylées, la stoa (colonnade) achève le caractère monumental du sanctuaire, dans l’esprit « théâtral » de l’architecture de l’époque hellénistique. À la fin du ier siècle av. J.-C., la terrasse a été étendue en face de la Stoa (colonnade), par la construction de quatorze voûtes (repère 6). Dans le milieu de la terrasse, un escalier, remplaçant le précédent, conduit à la Stoa. Une partie de l’escalier du début est maintenant visible dans la première chapelle côté ouest. Sous la terrasse, il y a deux complexes de cinq citernes, dans lesquels l’eau de pluie était recueillie à partir des toits de la stoa et les propylées. Leur capacité globale est estimée à 300 mètres cubes. Les têtes de puits des citernes sont visibles aujourd’hui. Les fouilles ont révélé les fondations de la stoa (série de colonnes), des pans de murs et de sept colonnes d’une faible hauteur. Dans les années 1936-1940, 21 des 42 colonnes du portique ont été restaurées (repère 9), les murs ont été partiellement refaits, la terrasse à l’Est et les voûtes ont été reconstruites. Dans les récentes interventions, 26 colonnes du portique (stoa) ont été restaurées, avec les parties correspondantes de la maçonnerie, de l’entablement et du mur.

 

L’exèdre votive semi-circulaire était un ex-voto du prêtre Pamphilidas (repère 14), fils de Telesarchos, prêtre d’Athéna Lindia et Zeus Polieus en 215 av.J-C. La statue de bronze avait été placée au centre du dossier, selon les inscriptions en creux, et flanquée de trois plus petites statues. Les sculptures sont l’œuvre du célèbre artiste Phyles fils de Polygnote de Halicarnasse. Une série de bases avec sa signature atteste des œuvres qu’il a mis en place dans le sanctuaire de DélosKamiros, Lindos et la ville de Rhodes. Au iie siècle av. J.-C., la statue de son fils et homonyme Pamphilidas a été ajouté à l’Exèdre, un ex-voto créé par le sculpteur rhodien Pythokritos. De nombreuses bases de statues signées par le célèbre sculpteur ont été trouvées dans le sanctuaire de Lindos, sur le territoire de Rhodes et ailleurs Plus tard, au ier siècle av. J.-C., lorsque la famille une fois la richesse et de puissance acquises, plus de statues de ses membres ont été mises en place sur l’Exèdre. Elles ont été sculptées par Plutarchos, fils de Héliodore (sculpteur) (Héliodoros), selon les inscriptions. Plutarchos (Plutarque), de la ville de Apamée en Asie Mineure, est devenu citoyen de Rhodes et a servi comme fonctionnaire chargé des jeux d’athlétisme (agonothetes), trésorier, général (startegos), fonctionnaire qui a présidé à la nomination des jurés par tirage au sort, magistrat des étrangers et prytane.

 

Le sanctuaire d’Athéna Lindia (repère12) était élevé au point culminant du rocher de l’Acropole. Le culte d’ Athena a éventuellement remplacé un culte d’une divinité inconnue, dans une grotte sous le temple. La grotte a continué d’être, plus tard, le lieu de culte de la Vierge Spiliotissa (vierge à la grotte). Des vestiges architecturaux appartiennent à un temple construit à la fin du ive siècle av. J.-C., (destruction du temple par le feu en –392). Le temple est d’Ordre doriqueamphiprostyle avec des dimensions approximatives de 22 × 8 m. constitué d’un pronaos, d’une cella et d’un opisthodome. Des éléments de l’opisthodome3 ont été préservés, parmi lesquels une grande partie de la paroi ouest et un petit muret à l’est. Dans la cella il y avait un parapet bas, derrière lequel se trouvait la table supportant la statue de la déesse. Autour des murs, sont encore visibles des rainures pour des supports en bois et les trous de clous pour tenir les revêtements à l’intérieur du temple. À côté de la porte était probablement placée la liste des prêtres, inscription comportant 28 noms des prêtres de 406 av.J.-C. Le temple a été construit avec le grès local (Poros), qui était de stuc, de même que les autres bâtiments de l’Acropole Dans la période 1936-1940, les deux colonnades de la prostaseis faisant partie des parois latérales du temple ont été achevées. Au cours des dernières interventions de 2000-2005, toutes les restaurations antérieures ont été reprises et remplacées par de nouveaux matériaux de construction, et toutes les erreurs ont été corrigées. La hauteur de la colonne a été recalculée, certains blocs de pierre anciens ont été repositionnés. »

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Lindos (Grèce/Greece) / Août-August 2014

Photos/Pictures JPR – Reproduction interdite

 

Encore Angkor (III)

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Toujours dans ce que les archéologues ont nommé le « Groupe de Roluos » (lire : http://jeanpierrerousseaublog.com/2014/02/15/un-francais-a-angkor/), non loin de Preah Kô, on trouve le Bakong.

« Le Bakong (en khmer, « Crinum asiaticum (Amaryllidacées), plante herbacée à belles fleurs blanches« ) est le temple d’état d’Indravarman I, consacré en 881. Ce temple-montagne est érigé sur le site de Hariharālaya (actuellement Rolûos) près d’Angkor au Cambodge.

Il est dédié à Shiva personnalisé en Indreshvara (le protégé d’Indra), déïfication d’Indravarman I.

Construit juste après le Preah Kô, il est le prototype de nombreux temples-montagne hindouistes khmers ; c’est unepyramide à cinq degrés sur une base carrée de 65 m de côté, décorée de garudanâga et yakṣa, dont les escaliers sont gardés par des lions. Ses décorations sont en très mauvais état pour la plupart.

Sur cette terrasse était érigée une tour centrale qui a été remplacée au xiie siècle par une tour dans le style d’Angkor Vat.

Le temple est entouré de trois murs d’enceinte avec des ouvertures en forme de gopura. Dans l’enceinte intérieure, plusieurs tours (prasat) entourent la pyramide ainsi que de petits bâtiments, tous construits en brique sauf les linteaux qui sont engrès finement sculpté.

La pyramide centrale a été reconstituée par anastylose par Maurice Glaize entre 1936 et 1943 à partir d’un amas de pierres, résultant de l’épreuve du temps, de destructions et de remaniements.

Les enceintes externes sont alternées avec des douves. » (Source : Wikipedia)

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Bakong / Angkor / Cambodge-Kampuchea / Avril-April 2010