J’ai appris récemment le décès à 48 ans de Pascal Royère, qui, comme responsable de l’Ecole française d’Extrême-Orient a durant près de 17 ans puissamment contribué à la renaissance, à la restauration des sites exceptionnels d’Angkor (http://www.efeo.fr/chercheurs.php?code=562&l=FR&ch=36).
J’ai eu une seule fois un contact téléphonique avec lui, dans un contexte très particulier. J’étais en vacances à Siem Reap au Cambodge, tout près des sites archéologiques d’Angkor. En avril 2010. L’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull, la veille de mon retour prévu en Europe, avait, on s’en souvient, complètement désorganisé le trafic aérien, et bloqué au sol des milliers de voyageurs. J’ai ainsi eu « droit » à une rallonge de cinq jours de mon séjour (avant que je parvienne par mes propres moyens à trouver des vols de retour !). Pascal Royère était alors Consul honoraire de France à SIem Reap, on était un week-end, les services de l’Ambassade de France à Phnom-Penh aux abonnés absents, la seule personne que j’ai pu joindre, dans cette pagaille générale, ce fut lui. Extrêmement chaleureux et cordial, il était lui-même sans nouvelles de son épouse qui devait rentrer au Cambodge, et était évidemment incapable d’intervenir dans une situation que personne ne maîtrisait. Il se proposait de m’aider si j’avais des difficultés notamment avec l’hôtel ou l’agent de tourisme local… Ce ne fut jamais nécessaire, mais le seul fait d’avoir pu discuter deux fois par téléphone me fut d’un précieux réconfort. Et je pus lui dire toute mon admiration devant le travail que ses équipes et lui avaient mené dans tous les temples et sites que j’avais visités. Nous avions prévu de nous rencontrer si mon séjour s’était prolongé…je n’ai pas eu cette chance.
Hommage doit être rendu à une personnalité qui incarnait si bien ce que la France, la culture française, peut représenter dans le monde, et singulièrement dans un pays jadis colonisé.
Quelques premières images de cet inoubliable séjour au pays des temples millénaires :












Preah Kô (prononcer comme Piercot, les Liégeois comprendront !)
Preah Kô (le taureau sacré) est le premier temple khmer construit dans la région d’Angkor au Cambodge, sur le site de la capitale d’Indravarman I (Hariharālaya – actuellement Rolûos). Il a été consacré en 880.
Ce temple shivaïte, comme en attestent les représentations du taureau Nandin, le destrier de Śiva, a un plan rectangulaire avec six tours construites en briques, autrefois couvertes d’enduit décoré.
Seuls les linteaux, en pierre par nécessité architecturale, comportent des bas-reliefs encore visibles. Les quelques sculptures rapportées sont postérieures.
Les tours sont dédiées aux précédents rois khmers, dont le sanctuaire central à Jayavarman II (Parameśvara) le fondateur du royaume, et à leurs reines, tous et toutes divinisés.
Sa construction sera suivie de celle du Bakong, le premier temple-montagne.
Angkor (Cambodge/Kampuchea) – Avril/April 2010